André Jullien
Ce matin, sous un ciel maussade où se dissipaient lentement de lourdes nuées, dans ce cimetière donzérois où tout récemment, fidèle aux pieuses coutumes de la Toussaint, il était venu fleurir la tombe de ses parents, nous avons accompagné la dépouille du bon peintre Loys Prat décédé avant-hier dans une clinique d’Avignon. Il s’y était rendu il y a quelques jours, pour une intervention chirurgicale généralement bénigne, mais dont une brusque complication le terrassa. L’annonce de son décès fut pour ses amis une douloureuse surprise, car nul ne pouvait s’attendre à une fin si prématurée.
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