La draisine

Louis Reboul

Louis Reboul nous fait revivre un épisode de son enfance qui rappelle que la route du pont de Robinet n’a pas toujours été telle qu’elle est aujourd’hui.

Mon enfance a été tendre et aimante ; chez nous pas de luxe inutile, pas de paroles futiles. Je ne me souviens pas d’avoir manqué de quoi que ce soit, la vie s’écoulait comme « un long fleuve tranquille ». Nous, les enfants du quartier n’avions guère de soucis sinon que de « bader » le spectacle journalier de nos voisins qui faisaient tous des métiers disparus à l’heure d’aujourd’hui : le Gégêne le tonnelier, le père Bastidon le « tueur » de cochon, le Gustou le menuisier, Monsieur Nicolet le Nestor, le réparateur de machines agricoles, le Blanquet le maréchal ferrant, le Père Bès l’employé de la Compagnie des Chemins de Fer et marchand de bois de chauffage, le Jacomet le matelassier et bien d’autres encore…

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