Gilbert Fournier
Nous sommes au début des années 40. Au pont du Robinet vivent trois familles : les familles du garde-barrière, du garde-canal, du garde-pont. L’éloignement, le peu de communications de l’époque avaient forgé une grande solidarité entre les trois familles. Rose-Marie, la fille du garde-barrière était très souvent à la maison. Nous partons en promenade le long du canal, au bord du Rhône, le long de la chaussée, à la gare. Lorsque nous apercevons la fumée noirâtre annonçant le passage d’un bateau, elle me prend par la main et nous courrons comme des fous vers la travée du milieu du pont pour voir passer le convoi. Certes, nous arrivons très en avance et attendons assis sur le parapet, alors elle me raconte des histoires. Il faut dire qu’à l’époque, le trafic voiture, camion est peu important, et nous assistons parfois aux passages d’un attelage de bœufs ou d’une jardinière. (Voiture à cheval)
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