Notons d’abord que le terme de Robinet n’est pas un terme géographique. Cette appellation vient de la présence (d’après le cadastre de 1495) d’un tuilier établi là et dont le nom était Robinet Berton.
Commençons par quelques vues
complétées par des cartes postales
Mais reprenons quelques images de la construction.
Le pont fut commencé en 1846 et ouvert au public en 1847. Il est formé de quatre piles, (2 piles en forme d’arc de triomphe aux extrémités et 2 piles médianes) qui supportent 8 câbles métalliques, lesquels soutiennent le tablier du pont (le tablier est l’endroit sur lequel on circule). Le tablier mesure 300 mètres de long.
Ce pont a subi de nombreuses avaries : tablier emporté par le mistral (en 1854, 1856, 1865, 1902 ) , par les crues (1856). Il fut chaque fois reconstruit et ré-ouvert. Le 15 et le 16 août 1944, il est bombardé par l’armée américaine sans être détruit, puis incendié le 17 août 1944 par la Résistance et reconstruit entre 1946 et 1948.
Le site de Donzère est lié au fleuve. En effet, on a découvert un habitat préhistorique à mi-hauteur des falaises du défilé dans des grottes appelées « baumes » en provençal : la baume des Anges, la baume des chauves souris, la baume noire, la baume écrite. Des objets trouvés dans ces baumes sont exposés au musée : pointes de flèches, poteries, fusaïoles, haches en pierre polie, bijoux.
La route conduisant au pont de Robinet longe une longue bâtisse qui fut l’auberge d’eau destinée aux mariniers au temps du halage sur le fleuve (remontées des bateaux tirés par des chevaux). On peut apercevoir outre la partie réservée aux personnes, une petite chapelle et un bâtiment pour l’hébergement des chevaux.
On peut aussi distinguer en amont du pont de Robinet l’ancienne prise d’eau pour le canal de Pierrelatte (ou canal d’Orange), canal d’irrigation dont l’autorisation fut accordée en 1693 et dont les travaux furent achevés en 1883.