Georges Soumille
Pas de comparaison possible entre ce qu’était la rue à DONZERE – et pour préciser : la Grand’Rue où nous habitions -, au début de ce siècle, c’est-à-dire avant la guerre de 1914, et ce qu’elle est aujourd’hui. Rien d’un simple lieu de passage où les rares passants se croisent sans se saluer, ni même se connaître, marchant d’un pas hâtif, se faufilant entre une morne rangée d’automobiles alignées comme un convoi funéraire, et une corrida d’autos et de motos pétaradant et vrombissant. La rue ? c’était le lieu de rendez-vous, où l’on prenait le temps de parler avec les voisins et les voisines, ou le passant qu’on rencontrait.
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